vendredi 7 juillet 2017

De nombreuses distributions Linux affectées par une vulnérabilité dans le système init systemd Permettant l'exécution de code à distance

Chris Coulson, développeur de Canonical, a récemment découvert une faille dans systemd, le système init utilisé dans de nombreuses distributions Linux pour démarrer et gérer des processus. La vulnérabilité réside dans le daemon systemd-resolved. Et elle peut être exploitée à l'aide d'une requête DNS malveillante pour permettre à un attaquant de bloquer un système ou exécuter un code à distance.


D’après Chris Coulson, ce problème a été introduit dans le code de systemd en juin 2015, dans la version v223. Elle affecte donc la version v223 de systemd ainsi que les versions plus récentes. Les versions affectées permettent à un attaquant d'allouer une petite taille de tampon au traitement des paquets DNS. « Un serveur DNS malveillant peut l'exploiter en répondant avec une charge utile TCP spécialement conçue pour tromper Systemd-resolved en allouant un tampon trop petit et ensuite écrire des données arbitraires [en dehors de la zone de tampon allouée] », explique Coulson.

Certains fournisseurs de distributions Linux ont déjà commencé à réagir après cette alerte. C’est le cas par exemple de Canonical qui a publié des mises à jour pour Ubuntu 16.10 (Yakkety Yak) et 17.04 (Zesty Zapus) pour protéger ses utilisateurs. Red Hat a également fait savoir que la vulnérabilité n’affecte pas les versions de systemd utilisées avec Red Hat Enterprise Linux 7.

Pour sa part, l’équipe Debian a déclaré que sa dernière mouture (Debian 9 Stretch) embarque une version vulnérable de systemd, mais le service systemd-resolved où se trouve le bogue n'est pas activé par défaut. Ainsi, ses utilisateurs sont protégés à moins qu'ils aient manipulé les paramètres systemd. Debian doit donc encore publier un correctif pour Stretch. Les versions antérieures comme Jessie et Wheezy, quant à elles, ne contiennent pas le code vulnérable.

Sources : developpez.com