lundi 28 septembre 2015

Pirater un téléphone Androïde est devenu facile

Une faille permet de déverrouiller l'écran des téléphones Androïde 5.x en saisissant un très long mot de passe

 

Il est notoire que la plateforme mobile étant la plus ciblée par les pirates ou celle comprenant le plus de failles répertoriées est le système d’exploitation Android. En général, les failles découvertes sur ce système nécessitent l’installation de programmes tiers ou l’exécution de code.

Mais cette fois, la vulnérabilité découverte ne nécessite aucune exécution de code malveillant ou de programme malicieux. Si vous êtes possesseur d’un smartphone tournant avec Android 5.x, faites attention à ne pas laisser votre téléphone à la portée de tout le monde même s’il est verrouillé.

En effet, un chercheur en sécurité informatique du nom de John Gordon est parvenu à déverrouiller un téléphone Nexus tournant sous Android en tapant un mot de passe hyper long alors que l’appareil photo était actif.

Pour y arriver, il a ouvert la fenêtre d’appel d’urgence et a saisi environ une dizaine de caractères. Il a ensuite copié et collé les mêmes caractères dans le même champ. Il a à nouveau sélectionné les caractères collés et a répété la même action de copier – coller dans le champ d’appel d’urgence. Il a effectué cette même action de sélection, copier – coller jusqu’à ce que les caractères collés soient tellement longs que l’action de sélection ne réponde plus.

Après cette étape, John est revenu sur l’écran verrouillé et a ouvert l’appareil photo en glissant le doigt vers la gauche. À partir de là, il a ouvert la fenêtre des mots de passe dans les paramètres en glissant le doigt à partir du haut.

Lorsque le champ du pot de passe pour déverrouiller l’écran est apparu, il a fait un appui long et a collé les caractères précédemment copiés dans le champ d’appel d’urgence. Comme la première fois, il a répété l’action de sélection – copier – coller jusqu’à ce que l’interface se plante et les boutons au bas de l’écran disparaissent. Puis il a ouvert l’appareil photo en mode plein écran.

Après quelques minutes d’attente, l’appareil photo a commencé à montrer des signes de ralentissement et des difficultés à garder le focus sur un objet. Encore quelques minutes d’attente, le système a basculé sur l’écran d’accueil. Dans d’autres cas, note Gordon, le crash de l’appareil photo ne donne accès qu’à des fonctionnalités limitées du système.

Cette méthode n’affecte que les versions 5.0 et 5.1 d’Android. Dans la version 4.4, il est possible de faire planter le système de la même manière, mais l’écran d’accueil est inaccessible. Pour utiliser le téléphone, il faut redémarrer l’appareil. De même seul le mode de déverrouillage avec code PIN est concerné.

Cette faille ne fonctionne pas si vous utilisez le mode de déverrouillage par glissement. Il faut également préciser que même si le test a été effectué sur un téléphone Nexus, cette faille affecte tous les téléphones des autres constructeurs tournant avec Android 5.x si bien entendu ils n'ont pas été personnalisés.

La vulnérabilité a été signalée à Google depuis le mois d’août. La firme l’a classée sous la référence CVE-2015-3860 en tant que vulnérabilité de sévérité modérée. Un patch est disponible depuis la semaine dernière afin de la corriger.

Source : Utexas.edu
 

mardi 8 septembre 2015



Les Ordinateurs Quantiques bientôt



pourquoi en parle t-on? 

Annoncés dans les 50 prochaines années, les ordinateurs quantiques sont susceptibles de révolutionner l’industrie de la technologie. Ces ordinateurs extrêmement puissants qui exploitent les lois de la mécanique quantique pour traiter l’information seront capables d’effectuer des calculs avec une rapidité sans précédent.




mais quels différences avec ceux d'aujourd'hui?


Contrairement aux ordinateurs actuels qui utilisent les bits (0 ou 1) pour traiter l’information, un ordinateur quantique utilise des bits quantiques aussi appelés qubits. Le qubit permet la superposition de deux états de base. En d’autres termes, un système quantique peut avoir une valeur de 0, 1, ou les deux en même temps. Il a donc l’avantage de gérer plus d'informations que les ordinateurs classiques. Il permet surtout de résoudre des problèmes mathématiques complexes plus rapidement, comme les problèmes chiffrements. D’ailleurs, les scientifiques estiment qu’un ordinateur quantique pourrait mettre moins d’un jour pour résoudre un problème pour lequel un ordinateur classique mettrait des années.


quel est son impact?

Toutefois, comme toute nouvelle technologie ou révolution technologique, il y a le revers de la médaille qui est parfois négligé jusqu’à ce qu’on se trouve devant le fait accompli. Si l’informatique quantique permet de résoudre plus vite des problèmes mathématiques complexes, cela est également valable lorsqu’il s’agit de casser des méthodes de chiffrement.

quels menaces?

Les ordinateurs quantiques constituent en fait une menace pour les chiffrements à clé publique, qui sont utilisés pour protéger bon nombre de choses, en allant des emails ou opérations de paiement en ligne. Ils permettront de résoudre plus facilement les problèmes mathématiques essentiels pour les systèmes de chiffrement à clé publique. Il est donc nécessaire de réfléchir à de nouvelles méthodes de chiffrement avant que l’arrivée des ordinateurs quantiques ne commence à exposer les données des organisations.

pourquoi s’inquiéter?

En avril dernier, des travaux d'IBM ont permis de faire un bond en avant dans le développement des ordinateurs quantiques, ce qui pourrait signifier que nous sommes plus proches que nous le croyons de la menace de l’informatique quantique. La NSA a donc entamé une communication et une planification pour une nouvelle suite d’algorithmes de chiffrement « quantiques résistants », c’est-à-dire plus difficiles à casser par les ordinateurs quantiques.


quel solution?

La NSA suggère donc aux entreprises et organismes gouvernementaux qui n’ont pas encore fait la transition vers les algorithmes de chiffrement de la suite B de se concentrer plutôt sur les algorithmes quantiques résistants. Pour ceux qui ont déjà adopté la suite B, elle précise également qu’il ne s’agit pas d’abandonner ces méthodes de chiffrement. Mais la triste réalité est qu’avec l’avancement des recherches sur les ordinateurs quantiques, les algorithmes de chiffrement actuels ne sont plus des solutions efficaces à long terme, comme beaucoup l’espéraient.

Source : Site officiel de la NSA